Evidemment moins de détails croustillants pour cet examen que pour l'hysterographie. Mon Homme l'a passé il y a deux jours. Visiblement, il a eu le droit a un interrogatoire en règle sur son enfance, son quotidien (travaille en présence de produits toxiques, téléphone portable dans la poche...), son mode de vie (fumeur, sportif, alimentation...). On lui a fait signer un formulaire pour que le "surplus" de sperm récolté soit utilisé pour des essais cliniques, il donc été très fier de savoir que son geste pourrait peut être faire avancer la science, rien que ça Môsieur !!

Il m'a raconté "avoir tout bien mis dans le petit bocal" qu'on lui avait donné et a été soulagé de ne pas avoir à ressortir avec car il suffisait de le glisser derrière une trappe qui doit directement vers le labo.
Il est un peu inquiet des résultats, qui tomberont dans...15 jours!! Nous les recevrons par La Poste. Je trouve que c'est très long, mais nous n'avons guère le choix. Nous allons guetter le facteur avec beaucoup d'impatience.
Maintenant que les recherches sont lancées, on a fait tout ce qu'il faut faire, y'a plus qu'à attendre !!

Voilà, la première épreuve est terminée, j'en suis bien contente! J'ai une belle photo de mon utérus, si vraiment vous avez de bons yeux vous pouvez voir mon piercing sur le premier cliché!

A mon tour de narrer cet examen, comme l'a fait Miss Belly.

Pour moi, c'était beaucoup plus agréable car la manip radio, une jeune femme est venue me chercher dans la salle d'attente, elle m'a emmené dans un vestiaire, comme à la piscine, avec une porte de chaque côté, la première menant au couloir vers la salle d'attente, d'où je venais, et la seconde, directement dans la salle de radio. Elle m'a demandé de quitter chaussures et pantalon et culotte. En revanche, elle dit d'enfiler une blouse à usage unique, qui couvre le bas. Ouf, pas besoin de me balader cul nu !!

Je la rejoins donc dans la salle radio, il se trouve que cette jeune femme était, je pense, une stagiaire car une femme qui semblait plus à l'aise m'a accueillie dans cette salle froide et m'a donné quelques instructions. Je lui remets l'ordonnance et le formulaire dûement rempli. Elle me demande si je l'ai lu. Toutes ces phrases alarmantes qui expliquent qu'on peut tomber dans les pommes, saigner pendant toute la journée après l'examen, gloups... oui je l'ai lu. "Oui, oui je l'ai lu, ça n'est pas très rassurant d'ailleurs" lui dis-je pour essayer de faire un peu d'humour et me détendre. Elle me dit de ne pas m'inquiéter, que les cas décrits sont rares et que les médecins se couvrent en cas de soucis. Ah bon, si c'est ça, alors... !!

La manip radio me demande donc de m'allonger sur la table radio, en position gynécologique. Il y a un petit oreiller à usage unique pour la tête et un champ sterile pour les fesses. Elle m'explique comment l'examen va se passer, me décrit ce qu'il va se passer et m’informe que parfois ce seul examen permet de déboucher les trompes grâce à la pression que provoque l’envoi du produit iodé. Ça, ce serait top !! Elle m'indique ensuite que toutes les précautions d'hygiene sont prises (heureusement encore, manquerait plus que ça !!). J'entends "attention, ça va être glacé!". Ah! Ah, oui c'est glacé, c'est la Bétadine, pour désinfecter "la zone"! 

Tout le matos est prêt, elle me dit "j'appelle le radiologue". LE radiologue, zut un homme. Je repense à l'histoire de Miss Belly, ça me fait sourire. Je ne sais pas combien de temps s'est passé avant que n'arrive le radiologue, les deux jeunes femmes étant sorties de la pièce. J'étais toute seule, en position gynécologique, à moitié à poil ; la position I-DE-A-LE pour se sentir à l'aise !! Bref, je me suis dit que peut être que la prochaine fois que je resterai dans cette position aussi longtemps, voire plus, serait pour accoucher (bon j’ai le droit de rêver un peu !!).

Le radiologue arrive enfin, c’est un monsieur de plus de 50 ans, les cheveux grisonnant, je sais pas pourquoi mais ça m’a rassuré. Peut être l’âge, l’expérience… “Alors qu’est ce qui vous amène?” “Euh, infécondité…” “Oh, quel vilain mot!” Et s’en suivent quelques questions sur la durée des essais bébé, les antécédants familiaux… Je pense que c’était plus histoire de faire la conversation qu’autre chose, peu importe, ça m’a un peu détendue.

Le prochain paragraphe décrit l’examen en lui meme, pour celles et ceux qui ne les souhaitent pas, passez directement au paragraphe suivant, pour celles qui continuent, désolée pour les mots crus. J’aime bien savoir ce qu’il m’attend donc si ces quelques lignes peuvent aider celles qui subir cet examen, autant qu’elle ait toutes les infos en main.
Le radiologue a donc enfilé ses gants puis commence l’examen, comme un examen gynéco, en introduisant un “truc” en plastique pour écarter les lèvres. Il a chargé le produit iodé qu’on m’avait demandé d’apporter  dans une seringue sans aiguille qu’il a mis au bout d’un tube jaune très fin. Seul 1 ou 2 cm de ce tube entre dans le vagin a priori. Lorsque le produit a été diffusé, je n’ai rien senti, il a demandé à plusieurs reprises de faire les clichés souhaités. Il m’a demandé de me tourner sur le côté droit puis le côté gauche. Et voilà c’était fini. J’ai eu un petit peu mal au bas ventre, mais moins que le premier jour de mes règles, vraiment rien d’insupportable. Lorsque le “truc” en plastique (ça doit avoir un nom ce machine) est retire, je sens que le produit iodé commence à partir, ça dégouline. La manip radio me laisse le champ sterile pour rejoindre le vestiaire sans risquer d’en mettre partout.

Le radiologue m’a indiqué tout de suite après la fin des clichés que mon uterus était nickel, que la trompe droite était OK, que la trompe gauche était un peu moins active. Si quelqu’un d’expérimenté lit ceci, il est écrit sur le compte rendu “Probable phimosis tubaire gauche avec passages péritonéaux légèrement retardés et moins abondants”.

Voilà, demain, l’Homme y passe lui aussi. Il prend ça avec beaucoup d’humour, il a mis des films adéquats (t'en as besoin de deux après 3 jours d'abstinence??) sur son iPhone et espère que les résultats seront bons pour ne pas avoir à recommencer!

"Soyons clairs, nous entrons dans la phase de recherche de causes d'infertilité de votre couple." 

Voici les mots prononcés par le médecin qui nous a prescrit les examens à faire. Ces mots résonnent en moi lorsque je pense au long chemin qui nous attend. Pourtant, les deux mots importants de cette phrase "infertilité" et "couple" me paraissent si antinomiques que je voulais partager mes impressions.
Lorsque j'ai rencontré mon Homme, jamais je ne me suis posée la question "est ce que c'est le bon?", tout était facile, évident, naturel. C'est tout naturellement qu'un jour il m'a dit "j'aimerais qu'on fasse un bébé" et tout de suite après "d'abord, viens on se marie!" (oui, c'est sa demande! Tellement spontanée, j'adore!). Quand j'ai arrêté la pillule, on avait tous les deux un peu peur de l'inconnu qui nous attendait, comment allait-on gérer le passage de 2 à 3, la fondation de notre famille, à nous?

Plus le temps passe, moins nous avons peur de cela, au contraire, on a hâte. Aujourd'hui on a peur de ne jamais arriver à ce que certains obtiennent alors qu'ils n'ont rien demandé; un ventre tout rond, des pleurs et des rires dans la maison, des biberons, des jouets dans chaque pièce de la maison. Plus le temps passe, plus notre couple est soudé, uni dans l'adversité, pour faire front. Nous avons encore du chemin à parcourir pour connaître "les causes d'infertilité de notre couple", toujours est-il que notre couple, lui, est bel et bien solide. Ce projet de bébé est un projet que nous nourissons depuis maintenant 16 mois. Mûrement réfléchi, donc ! Cette épreuve aurait pu nous éloigner, elle le fera peut être si les résultats des examens ne sont pas bons mais nous veillerons à préserver ce que nous avons de plus précieux : nous!

J'espère que la force de notre couple et notre union dans l'adversité durera longtemps, même si l'on nous annonce que nous ne pourrons jamais avoir d'enfant de nous deux un jour...

Crédit photo : Plurielles

Ce matin, je garde le petit bonhomme d'une amie. Il a 1 an, il est beau comme un coeur et a toujours le sourire ! Un régal donc. D'autant que cela n'est absolument pas très contraignant pour moi car ma copine vit à deux portes de chez nous et je travaille de mon domicile, et à mon compte. Toujours prête à garder un petit bout'chou dans ces conditions donc!

Me voici d'attaque donc à 8h, lavée, habillé, coiffée, maquillée, mon ordinateur sous le bras (j'ai l'intention de travailler, oui!). Ma copine m'a tout noté sur une ptite fiche : le petit déjeuner, la sieste de la matinée, le déjeuner. Elle s'en va, je distrais le petit pour ne pas qu'il y ait de larme, ni d'un côté, ni de l'autre.  Me voici donc seule avec ce petit bonhomme, tout content de cette nouvelle journée qui commence.

Bien sûr je n'ai pas bossé, j'ai joué, j'ai ri à ses rires, je suis allée 10 fois le voir dans sa chambre avant sa sieste; va-t-il avoir trop chaud? trop froid? lui faut-il de la lumière? Laisser la porte ouverte? Je regarde la fiche, rien n'est indiqué... bon je fais comme je le sens, je ferme les volets mais je laisse la porte ouverte comme ça il aura un petit peu de jour... Il pleure 10 minutes, puis il s'endort.

Je vais aller travailler alors...

Impossible de me concentrer! Je retourne le voir dans sa chambre. Oh il est mignon! Je le regarde, je lui carresse la main, oups il a bougé, j'ai failli le réveiller!

Je retourne devant mon ordinateur, je trie mes emails, je commence à travailler mais la tête n'y est pas... j'ai hâte qu'il se réveille, je veux lui donner son déjeuner, jouer encore un peu avec lui avant de rentrer à la maison et travailler pour de bon!

J'imagine que le jour où nous aurons un bébé, il faudra que j'organise mon temps encore plus au carré que ce que je ne le fais aujourd'hui. Je n'ai pas encore pensé à quel système de garde serait le plus adapté à notre ryhtme de vie mais après cette petite expérience, il est totalement exclu de combiner bébé et travail à la maison! Je peux alléger mes journées si je le décide, les autres seront alors plus longues, mais qu'importe, je préfère une grande journée à profiter de bébé plutôt que de fractionner et n'être jamais vraiment à ce que je fais.

Peut être que je changerais d'avis... nous verrons!

Une expérience de home office avec bébé?

Crédit photo : Allociné

... dans le grand bain!

C'est mon psy qui l'a dit; il faut extérioriser vos émotions ! J'avoue, j'ai commencé par la fin, pourquoi un psy? Quelle émotions? Je vais tenter d'être à peu près claire.

L'histoire (résumée)

Mon Homme et moi essayons d'avoir un enfant depuis 16 mois maintenant. 16 mois, c'est long surtout quand je pense à toutes ces fois où j'ai eu peur d'être enceinte pour un préservatif qui ne tient pas, un oubli de pilule... Quelle blague! Finalement, c'est pas si facile de faire un bébé, et c'est là où entrent en scène les fameuses émotions. Les premiers mois d'essais ne nous ont pas alarmés, chaque mois on y croyait et chaque mois nous étions aussi déçus l'un que l'autre. Mais nous relativisions "c'est normal après 10 ans de contraceptif, mon corps ne peut pas redevenir opérationel, comme ça tout de suite". Les mois suivants ont été dur; "on nous a dit que jusqu'à un an, c'est normal de ne pas y arriver!". C'est peut être normal, mais c'est angoissant...

Puis, nous nous sommes mariés "peut être que ce bébé voulait arriver dans une famille où son Papa et sa Maman ont le même nom?". Toujours pas de bébé en vue... Les 12 mois d'essais sont arrivés, la gynéco préconise la patience, la détente et de faire une courbe de température pendant 3 mois. Je pensais qu'en 2011, la science était assez avancée pour que l'on ait plus à faire confiance à ces méthodes un peu ... ancestrales... J'ai appris que la courbe de température pouvait renseigner le docteur sur mon cycle (savoir si ovulation il y a, la régularité de celui). Bon d'accord...allons-y!

Ce n'est pas très agréable de devoir prendre sa température chaque matin avant de se lever, veiller à ne pas oublier lorsqu'on se lève à la bourre et que chaque seconde est comptée, bien faire la courbe sur une feuille que m'a remise la gynéco, mais bon, si c'est pour la bonne cause, je signe!

Toujours rien...

Après deux mois à ce tarif, j'ai besoin d'un break, parce que les copines me disent "n'y penses plus, ça viendra tout seul", oui facile lorsque chaque matin le thermomètre me le rappelle ! Ça tombe bien, nous partons en voyage de noce pour un mois, ce sera LE MOIS OFF, le mois où l'on peut décompresser, ne penser à rien, oublier la date d'ovulation et tout le reste... et peut être que le bébé nous fera la surprise d'être là à notre retour. Le voyage était génial, on a profité d'un très beau pays ; l'Afrique du Sud, je pense même à faire un site pour raconter notre voyage et donner envie à d'autres de le découvrir. Bref, parfait !

A notre retour, on y a cru... une semaine! Oui une semaine de retard (ça ne m'était jamais arrivé jusque là) mais finalement j'ai eu mes règles. Nous étions un peu déçus, parce que si ça ne marchait pas en vacances, quand est ce que ça pourrait marcher?

Bref nous reprenons le cours normal de notre vie; le boulot, les sorties, les copains, le sport. Quotidien que nous adorons tous les deux et que nous étions contents de retrouver après un mois de vadrouille.

Le choc, la psy

Je fais mon dernier mois de température sans trop y croire. Je cogite de plus en plus, j'ai de plus en plus de difficulté à accepter les annonces de grossesse de mes copines, collègues, cousines... Jusqu'au jour où une amie très proche m'anonce qu'elle a du retard, elle est embêtée parce que ce n'est pas prévu, en plus son couple n'est pas très solide. Bref pas le bon moment, et pourtant, là dans son joli petit bidou, un bébé est en train de grandir. Je suis heureuse pour elle et à la fois terriblement jalouse, pourquoi elle et pas moi? Je m'en veux terriblement de penser cela et ça me fait souffrir. C'en est trop, ça à ce moment là que je décide d'aller consulter une psy. Je ne pouvais pas en parler à tout bout de champs aux copines, ni ennuyer mon homme avec mes états d'âme, non il me fallait quelqu'un de neutre qui puisse me guider vers un état d'esprit plus favorable à la détente.

Je suis tombée sur une dame très professionnelle qui m'a orientée gentiemment vers des points à travailler (ah bon moi je veux tout, tout de suite, ah bon je suis une battante qui pense qu'on a rien sans rien, ah bon je ne suis pas plus forte que la Nature?) Je vous le résume parce que ce ne sont évidemment pas ses mots. Mais ça m'a permis d'apprendre à relativiser. Encore du chemin à faire, mais ça pourra faire l'objet d'un autre post !

Les examens

Nous avons rendez-vous avec le gyneco, l'Homme est venu pour poser des questions, savoir si on pouvait pas , enfin, nous faire faire des examens pour savoir si tout tournait rond. Il n'a pas eu besoin d'ouvrir la bouche puisque la gyneco l'a tout de suite proposé. Nous voilà donc partis pour une petite série d'examen à faire lors de mon prochain cycle (hystérosalpingographie, à vos souhaits, puis échographie pelvienne) et spermogramme pour mon Homme.

Je pensais qu'être prise en charge me détendrait, que j'aurais enfin l'impression de prendre les choses du bon bout... et bien pas du tout, ça m'angoisse.. pas tant les examens, mais les résultats de ceux ci. Et si on trouvait quelque chose d'irréversible?

Il faut donc attendre mon prochain cycle pour prendre rendez vous pour ces examens. Suite au prochain épisode...

Photo : Camile Lacourt pour Carnet de vol - Crédit Photo : Page Facebook Camille Lacourt